L’implant dentaire est un dispositif médical venant jouer le rôle d’une racine artificielle. Apparaissant sous la forme d’une cheville en titane ou en zircone, il est vissé dans l’os alvéolaire d’une personne ayant perdu une dent et dont sa racine est morte. Grâce à l’implant dentaire, on peut remplacer une ou plusieurs dents absentes en y fixant une prothèse dentaire, la couronne.
Avant la pose d’un implant dentaire
Avant d’envisager la pose d’un implant dentaire, le dentiste doit évaluer la situation. Ce dernier proposera à son patient cette solution, s’il constate qu’une ou plusieurs dents ont été extraites, ou que la seule solution est l’extraction. Plusieurs cas de figure peuvent nécessiter la pose d’un implant dentaire.
- Le patient a subi une fracture dentaire suite à un traumatisme. La racine est touchée, la dent n’est donc plus récupérable.
- Le patient a une carie dentaire non traitée, qui a touché la racine.
- Le patient souffre d’un déchaussement dentaire, une maladie parodontale évoluée qui touche l’os et la gencive et qui provoque par conséquent, la chute d’une ou plusieurs dents.
- Le patient souffre d’un kyste dentaire dont la taille a altéré la racine de la dent.
La pose d’un implant dentaire est un acte médical à la fois esthétique et fonctionnel. Pour mieux comprendre les propriétés de l’implantation dentaire, cliquez ici.
Premier rdv : l’examen bucco-dentaire
Ainsi, le patient est envoyé vers un chirurgien dentiste capable de prendre en charge l’opération d’implantation. Avant la pose, ce dernier réalise un examen complet de la condition buccodentaire du patient, afin d’élaborer un plan de traitement qui lui soit adapté. Le premier rendez-vous est donc exclusivement consacré à la radiographie, au scanner, au moulage de la bouche (pour faire un implant dentaire sur-mesure) et à la modélisation informatique si celle-ci est nécessaire. La radiographie peut être réalisée par le chirurgien dentiste, s’il dispose de l’équipement nécessaire.
L’examen bucco-dentaire est indispensable pour évaluer la dentition globale et l’hygiène dentaire du patient, afin d’écarter tous risques pouvant contre-indiquer la pose d’implant. En effet, l’os de la mâchoire doit être en bon état pour accueillir la vis. Aussi, lorsque le patient présente l’une des affections suivantes : diabète insulino-dépendant, pathologie cardiaque affectant les valves, utilisation de bisphosphonates pour traiter un cancer ou de l’ostéoporose, insuffisance rénale, tabagisme prononcé, hypertension, bruxisme sévère… la pose de l’implant est contre-indiquée. Lorsqu’un patient se retrouve dans cette situation, le chirurgien dentiste doit lui proposer les alternatives suivantes : l’appareillage dentaire ou le bridge.
Si le patient présente une carie ou une affection traitable rapidement, le praticien réalise les soins nécessaires lors de ce rendez-vous. Il est très important que la pose de l’implant dentaire soit réalisée dans un environnement bucco-dentaire sain.
Si les examens ne révèlent aucune contre-indication, le chirurgien dentiste explique le déroulement de l’opération et lui remet un devis, qu’il pourra valider ou non, avant le prochain rendez-vous.
Deuxième rdv : consultation préopératoire
Ce rendez-vous permet de signer le devis et le consentement éclairé. Par exemple, le chirurgien dentiste doit avertir un patient des risques potentiels que peuvent engendrer l’opération à cause de son tabagisme.
Également, le chirurgien dentiste remet une ordonnance au patient, contenant généralement des antibiotiques, des anti-inflammatoires, des anti-douleurs et un bain de bouche.
Déroulement de la pose d’un implant dentaire
La pose de l’implant dentaire nécessite 3 séances espacées de quelques semaines à quelques mois. Selon le nombre d’implants et la complexité de l’opération, le processus peut prendre plus d’un an. En effet, si le praticien doit réaliser une extraction de dent, il doit atteindre 2 à 3 mois avant d’intervenir, afin que la gencive du patient puisse cicatriser correctement. Dans le cas où il doit réaliser une greffe osseuse dentaire, le délai d’attente avant l’intervention est de 6 mois. Voyons ensemble le déroulement de chacune de ces séances.
1ère séance
Le patient est installé dans un bloc ou une pièce aseptisée et dédiée à l’opération au sein du cabinet dentaire. La pose d’un implant dentaire est indolore puisqu’elle est réalisée sous anesthésie locale. Le praticien incise la gencive pour accéder à l’os. Muni d’une fraise, il creuse le logement de l’implant dans l’os de la mâchoire, visse ce dernier et referme la gencive avec deux points de suture.
Comme pour une extraction de dent, il faut laisser le temps à la gencive de cicatriser. 2 à 4 mois sont donc nécessaires pour que l’os se reforme autour de l’implant : on appelle ce processus l’ostéo-intégration. Celui-ci est possible grâce à la matière dont est constituée l’implant, le titane, qui est un matériau biocompatible. En attendant, le chirurgien dentiste peut poser une prothèse provisoire en résine.
2ème séance
Passé ce délai, le praticien s’assure que l’implant est parfaitement intégré à la mâchoire. Après validation, il met en place une vis de cicatrisation.
3ème séance
Une fois que la gencive est cicatrisée, la vis est enlevée et le chirurgien dentiste peut procéder à la pose du pilier qui recevra par la suite la prothèse définitive : couronne, bridge ou appareil amovible, en céramique ou en zircone.
Prix et remboursement
Le prix de la pose d’un implant dentaire peut varier entre 800 et 1 500€, auquel il faut ajouter 500 à 1000€ par couronne et 300 à 500€ par pilier sur implant. L’écart entre ces prix est dû au fait que les implants dentaires sont considérés comme des actes “hors nomenclature” selon la Sécurité Sociale. Ainsi, les praticiens sont libres d’appliquer les tarifs qui leur conviennent. En revanche, il est possible d’obtenir un remboursement partiel auprès de la mutuelle, selon le contrat établi en amont.
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