La cryolipolyse est idéale pour gommer quelques rondeurs, pour autant il ne s’agit pas d’un traitement à prendre la légère. En effet, il peut être à l’origine d’effets indésirables lorsqu’il n’est pas mis en oeuvre par une personne suffisamment formée.
Le principe de la cryolipolyse
Egalement appelée coolsculpting, la cryolipolyse désigne une technique non invasive qui vise à faire disparaître les amas de graisses localisés, à l’aide du froid. Effectuée sans anesthésie, elle permet notamment de lutter contre la culotte de cheval et les fameuses poignées d’amour. Le principe de fonctionnement est facile à décrire : la tête de l’appareil utilisé aspire les zones à traiter et les cellules graisseuses, exposées au froid, finissent par mourir et sont progressivement éliminées par l’organisme.
Les dangers constatés et considérés
Si ce type d’acte beauté intéresse de plus en plus d’hommes et des femmes désireux de remodeler leur silhouette, il ne fait pas l’objet d’un encadrement suffisamment clair. Des professionnels imprudents voire totalement inconscients profitent du flou juridique pour s’improviser en tant qu’opérateurs de cryolipolyse et prennent des risques que leurs patients sont susceptibles de payer de leur peau, sans mauvais jeu de mots.
Une affaire dramatique a créé un certain retentissement en juin 2017, en Mayenne. Une patiente a été tout simplement brûlée au troisième degré au cours d’une séance de cryolipolyse supervisée par une esthéticienne. En janvier 2019, le tribunal de Grande Instance de Laval l’a condamnée pour avoir recouru à des techniques de soin interdites d’utilisation par des personnes qui n’exercent pas la médecine. L’esthéticienne a justifié les blessures considérables de sa patiente par… une défaillance de la machine mobilisée, qu’elle a précisé avoir “changé depuis”.
Un rapport commandé par l’Etat
En France, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (Anses) a dévoilé à la fin de l’année 2016 un rapport portant sur les risques sanitaires inhérents à plusieurs types d’appareils à visée esthétiques, dont ceux utilisés dans le cadre de séances de cryolipolyse. Les résultats se basent sur l’analyse de données scientifiques françaises et internationales en santé. Cette recherche a été sollicitée par la Direction générale de la santé, la Direction générale du travail, la Direction générale de la prévention des risques et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, ces dernières devant réagir face à l’augmentation de la demande d’actes esthétiques de cette nature constatés depuis plusieurs années.
Parmi les complications immédiates recensées par l’Anses dans son rapport publié en février 2017, on compte des érythèmes, douleurs et inflammations avec œdèmes, qui précise-t-elle “régressent spontanément en quelques heures”. De plus, elle souligne à cette époque qu’il n’y a aucune information relative aux effets chroniques ou à long terme des actes effectués. L’Anses se demande par ailleurs si certains effets ne sont pas observés car ils ne se manifestent pas, ou seulement parce qu’ils ne sont pas recherchés. Déjà, l’agence pointe du doigt les opérateurs qui ne bénéficient pas des aptitudes exigées pour réaliser des actes à visée esthétique à l’aide des divers appareils, dont la cryolipolyse. Afin d’améliorer la protection de la santé et de la sécurité des usagers, elle encourage vivement les autorités à « revoir l’ensemble du cadre réglementaire associé aux appareils utilisés ».
Des douleurs et des effets indésirables
S’ajoutent à ces informations inquiétantes des signalements d’effets indésirables transmis par la police judiciaire et le Conseil national de l’Ordre des médecins. Il n’en faut alors pas plus pour que le Ministère de la Santé saisisse la Haute Autorité de Santé (HAS). En avril 2018, celle-ci décide de sonder les professionnels de santé, les professionnels de l’esthétique et de la beauté ainsi que les associations d’usagers. Pour ce faire, elle leur soumet un questionnaire consacré à l’évaluation de la dangerosité de la cryolipolyse à visée esthétique. Les réponses ? Des patients et patientes ont notamment ressenti des douleurs, des picotements, des engourdissements et vu apparaître sur leur peau des rougeurs ainsi que des ecchymoses à l’issue d’une séance de cryolipolyse. Cependant, ce ne sont pas les seules complications recensées.
Des complications plus graves
D’autres effets de diverses natures ont été répertoriés, dont des complications nerveuses avec atteinte des fonctions motrices, la survenue d’éventrations ainsi que l’hyperplasie paradoxale du tissu adipeux. Chez certains patients, ce sont même des hernies et brûlures du 3ème degré qui occasionnent une hospitalisation ainsi qu’une intervention chirurgicale. Si la HAS déclare ne pouvoir livrer une estimation de la fréquence des effets indésirables graves (EIG), elle est claire sur le fait que la pratique de cet acte à visée esthétique peut être à l’origine de ces phénomènes. Elle nuance aussi en précisant que les EIG sont inhérents – dans de très faibles proportions – à diverses pratiques sanitaires, “sans que cela remette [toujours] en cause leur utilisation”.
Cryolipolyse : de la nécessité de solliciter un praticien qualifié
Parmi les professionnels de santé qui s’inscrivent pleinement dans cette démarche, on compte la kinésithérapeute Catherine Duclos, diplômée en drainage lymphatique et qui pratique la cryolipolyse à Lyon et Neuville sur Saône. Ce praticien a l’avantage d’être formé à cette technique et recourt pour la mettre en oeuvre à un matériel professionnel régulièrement contrôlé. Bien entendu, lors d’une première consultation, le patient est évalué et informé quant à l’acte en lui-même et les conditions de sa réalisation. Le fonctionnement de l’appareil, les effets des séances, les contre-indications… la cryolipolyse et ses spécificités n’ont aucun secret pour Catherine Duclos : Pour vous convaincre de son expertise dans ce domaine, il vous suffit de naviguer sur Cryo Santé Nature.
Si les incidents semblent être marginaux, vous avez tout intérêt à accorder votre confiance à un praticien expérimenté, pour qui la pratique de la cryolipolyse à visée esthétique ne peut être mise en oeuvre que lorsqu’il est certain de respecter strictement “les conditions d’encadrement ayant pour but de protéger les personnes” comme le recommande en conclusion la HAS.
Sommaire :