Découvert et synthétisé en 1940 par une équipe américaine dirigée par Roger Adams et Alexander Todd, le cannabidiol (CBD) fait couler beaucoup d’encre depuis quelques années. On parle d’une molécule appartenant à la famille des cannabinoïdes présents dans le cannabis sativa, qui est désormais légale en France sous certaines conditions, et sous toutes ses formes. Découvrez les principales informations scientifiques que l’on doit retenir sur le CBD.
La différence entre le CBD et le THC selon les scientifiques
Le CBD est avant tout une substance active présente dans le plant de chanvre, à l’instar de son cousin, le delta-9-tétrahydrocannabinol ou THC. Il s’agit du phytocannabinoïde le plus connu, après ce dernier. L’OMS le considère officiellement comme étant non toxique du fait qu’il diffère bien sûr du THC, qui est actuellement illégal en France au-delà de 0,3 %. Comme le précisent les recherches scientifiques portant sur le cannabis, le delta-9-tétrahydrocannabinol a la capacité d’imiter partiellement l’anandamide. Ceci étant, il peut activer et stimuler les récepteurs CB1 situés aussi bien dans le système nerveux central que dans le système nerveux périphérique, comme le fait naturellement l’anandamide. L’interaction THC et récepteurs CB1 amène notre corps à sécréter une importante quantité de dopamine. Les conséquences sur notre organisme sont conséquentes :
- notre manière de penser se modifie,
- notre façon de ressentir les différents éléments qui nous entourent est altérée,
- cela provoque des effets anticonvulsifs et euphoriques.
En bref, la prise de THC engendre des effets psychotropes tout en menant à la dépendance, en altérant l’activité cérébrale, en diminuant les capacités d’apprentissage et en provoquant la paranoïa et l’anxiété. Tout cela explique pourquoi le delta-9-tétrahydrocannabinol est qualifié de stupéfiant. Le cannabidiol est quant à lui dénué d’effets psychotropes. Les scientifiques ont même constaté que ce cannabinoïde peut inhiber les impacts neurologiques de son cousin psychoactif. En clair, le CBD agit en tant qu’antagoniste de faible affinité des récepteurs qui composent le système endocannabinoïde, dont les CB1 et les CB2. Il les bloque à chaque fois que le THC tente d’activer et de stimuler chacun d’eux. Le CBD a un fonctionnement qui diffère de celui du psychoactif notoire qu’est le THC, raison pour laquelle la France l’a légalisé après l’avoir formellement interdit pendant de nombreuses années.
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Comment le CBD agit-il sur notre organisme ?
Afin que nous puissions répondre clairement à cette question, il convient de faire d’abord le point sur le système endocannabinoïde (SEC). Ce dernier a été découvert au cours des années 1990 grâce aux études scientifiques dont le but était de découvrir comment les cannabinoïdes THC et CBD exerçaient leurs effets sur notre organisme. Le SEC a pour rôle de veiller au bon maintien de l’homéostasie. Ce dernier permet de stabiliser l’organisme en toutes circonstances. Comme nous l’avons précisé précédemment, le SEC est composé de deux catégories de récepteurs membranaires cannabinoïdes :
- les récepteurs CB1 qui se situent majoritairement dans le système nerveux central, mais également dans les muscles, les intestins et les poumons,
- les récepteurs CB2 qui se trouvent en abondance dans le système immunitaire et qui sont aussi présents au niveau de la peau et des os.
Les endocannabinoïdes (synthétisés à la demande et naturellement par l’organisme) et les phytocannabinoïdes (THC, CBD, etc.) agissent directement sur le SEC en se liant sur ses récepteurs. Après s’y être fixés, les CB1 et CB2 modulent l’activité des cellules au travers de signaux qu’ils transmettent aux enzymes. Si les effets produits par les endocannabinoïdes sont comportementaux (anxiolytiques, anti douleurs, moteurs…), ceux des phytocannabinoïdes le sont tout autant. C’est ce qui explique pourquoi les scientifiques s’y sont intéressés.
À l’opposé du THC, le cannabidiol ne peut pas se lier directement aux différents récepteurs endocannabinoïdes, qu’ils s’agissent des CB1 ou des CB2. Il les active de manière indirecte en régulant la concentration de FAAH (enzyme métabolique participant à la décomposition de l’anandamide) et celle d’endocannabinoïdes. Plus précisément, dès que le cannabidiol pénètre le système sanguin, il optimise la métabolisation de l’anandamide tout en favorisant la synthèse d’endocannabinoïdes. Ainsi, quand le THC se lie aux récepteurs endocannabinoïdes, le CBD est en mesure de moduler les effets néfastes qui en découlent, voire les supprimer complètement.
Le cannabidiol permet donc de stimuler et de potentialiser notre système endocannabinoïde sans qu’il ait à se fixer sur ses récepteurs. C’est de cette manière qu’il assure l’homéostasie de notre corps, et ce, sans effet secondaire. Les effets secondaires du CBD n’apparaissent que lorsque l’on ne le consomme pas à bon escient, sans l’avis préalable d’un médecin. C’est aussi un autre point qui a conduit la France à le légaliser et qui a renforcé l’intérêt des scientifiques pour ses applications thérapeutiques.
Les autres cannabinoïdes du chanvre les plus connus
Hormis le CBD et le THC, le chanvre contient également du cannabinol (CBN), mais en faible quantité, raison pour laquelle celui-ci est peu connu. Les produits CBD full spectrum (à spectre complet) et broad spectrum (à large spectre) en contiennent. Le CBN est un cannabinoïde légèrement psychoactif que le chimiste américain Roger Adams a synthétisé pour la première fois grâce aux travaux de Robert S. Cahn. Les scientifiques affirment que ses effets seraient équivalents à 10 % de ceux du THC et qu’il est issu de l’oxydation de ce dernier.
Le cannabigerol (CBG) est aussi l’un des différents cannabinoïdes du chanvre et sa concentration est inférieure à 1 %. Il est présent dans les produits full spectrum et broad spectrum. Contrairement au CBN, il n’est pas psychoactif. Certaines études scientifiques le considèrent comme étant une cellule souche du CBD et du THC, c’est-à-dire que ces deux cannabinoïdes seraient dans un premier temps du cannabigerol. Pour ce qui est du cannabichromène (CBC), ce cannabinoïde se révèle très rare et n’est pas psychoactif. Les scientifiques qui se sont penchés sur son cas affirment qu’il aurait la capacité d’accentuer sensiblement certains effets du THC, plus particulièrement son pouvoir analgésique.
Dans le chanvre, les cannabinoïdes les plus connus et qui ont fait l’objet d’études scientifiques sont le THC, le CBD, le CBG, le CBN et le CBC. Notons que la même plante en contient d’autres qui n’ont pas suscité l’intérêt des chercheurs. On peut notamment citer le cannabielsoin (CBE), le cannabicyclol (CBL), le cannabitriol (CBTL), le cannabinodiol (CBND), ou encore le delta-8-tétrahydrocannabinol (delta-8-THC).
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