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Diagnostiquer la maladie de Parkinson chez la personne âgée

Diagnostiquer la maladie de Parkinson chez la personne âgée

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative décrite avec précision pour la première fois par le médecin britannique James Parkinson au début du 19ème siècle. Cette maladie entraine une dégénérescence progressive de la population particulière des neurones à dopamine dans la substance noire du cerveau, neurones intervenant notamment dans le processus du contrôle du mouvement des membres.

Alors que les causes de la maladie restent encore à ce jour inconnues, plus de deux cent milles personnes sont touchées par cette pathologie en France. Il est important d’apprendre à reconnaitre la maladie de Parkinson et de savoir la diagnostiquer soi-même chez les personnes âgées qui nous entourent. Ce diagnostic peut être posé chez la personne âgée elle-même ou au sein d’une maison de retraite médicalisée (un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, ou EHPAD), pour définir l’encadrement médical nécessaire (médication, kinésithérapie, etc.). Trois symptômes majeurs sont à déceler chez la personne atteinte, tous en rapport avec le mouvement, et d’autres éléments peuvent venir étayer le diagnostic.

La lenteur des mouvement

La personne atteinte de la maladie de Parkinson connait des difficultés importantes d’initiation des mouvements libres et de grande ampleur, avec une forte tendance à l’immobilité. le terme médical désignant ce phénomène de lenteur de mouvement est l’akinésie. Il ne s’agit pas d’une paralysie.

La personne âgée se déplace à petit pas ressérrés, les bras le long du corps. On ne voit plus les bras se balancer en cadence avec la marche du patient. La personne ne réalise que peu d’activité nécessitant un mouvement important du corps. Ses expressions faciales sont moins prononcées et sa parole est plus difficile, avec une élocution monotone ou laborieuse. La personne atteinte de la maladie écrit sur une feuille en tout petit (phénomène de « micrographie »).

La raideur des mouvement (ou rigidité musculaire)

Les médecins parlent ici d’hypertonie musculaire : les muscles de la personne sont excessivement tendus et présente une rigidité importante. Cette rigidité n’atteint pas nécessairement l’ensemble des groupes musculaires du patient mais touche souvent les muscles du long de la colonne vertébrale de la personne, ayant un impact sur la posture générale de celle-ci (courbée en avant ou de côté).

Les tremblements au repos

Les tremblements des membres au repos sont peut-être le symptôme le plus caractéristique de la maladie de Parkinson dans l’imaginaire collectif. Ces tremblements concernent souvent un membre supérieur du corps (le bras, la main, un doigt, couramment le pouce chez plus de la moitié des personnes atteintes) et se manifeste généralement de manière asymétrique d’un seul côté du corps (même si à un stade avancé les tremblement peuvent se propager à plusieurs membres inférieurs et supérieurs des deux côtés du corps).

le tremblement de la maladie de Parkinson ne concerne que le membre au repos. Aussi il disparait lors du mouvement volontaire ou lors du sommeil. Le tremblement est lent et régulier, et s’il touche la main, le patient semble rouler quelque chose sous ses doigts. Il ne faut pas confondre ce tremblement de la maladie de Parkinson avec le tremblement essentiel qui atteint une personne sur deux cent, indépendamment de l’âge.

Les autres symptômes

Si les trois symptômes en rapport avec le mouvement décrits ci-dessus restent les éléments principaux du diagnostic de la maladie de Parkinson, d’autres éléments peuvent être pris en compte pour préciser ce diagnostic. Ces différents symptômes et signes sont regroupés en trois catégories : les troubles psychologiques, les troubles non-moteurs, les autres troubles de la motricité.

    Les troubles psychologiques :

  • L’hyperémotivité
  • Le stress
  • L’anxiété
  • La dépression
  • L’apathie
    Les troubles non-moteurs :

  • Du sommeil
  • De la sexualité
  • Digestifs
  • Urinaires
  • La fatigue
  • La somnolence diurne
    Les autres troubles de la motricité :

  • De l’équilibre
  • De déglutition
  • Le piétinement (aussi appelé « freezing »)

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